Risle et affluents

La Risle est un fleuve aux eaux vives qui prend sa source dans les collines de la région naturelle du Perche ornais sur la commune de Planches et se jette dans l’estuaire de la Seine à Berville-sur-Mer. Le principal affluent de la Risle est la Charentonne.

Sur le secteur de l’association syndicale autorisée, la Risle, alimentée par de petits affluents temporaires ou pérennes, présente un débit moyen qui varie selon sa situation, d’environ 2,1 m³/s sur sa partie amont (Ambenay) à près de 5,5 m³/s sur sa partie aval (Beaumontel).  La période de hautes eaux s’étend de janvier à mars et celle de basses eaux d’août à octobre.

L’occupation des sols en vallée est essentiellement agricole (cultures et pâtures), les versants étant occupés en alternance par la forêt ou la culture.

Cette situation confère à la vallée, sur le périmètre de l’association syndicale, une forte richesse naturelle potentielle. C’est ainsi que l’ensemble du secteur est intégré dans le site Natura 2000 « Risle, Guiel, Charentonne », à l’exception de la partie en amont de Rugles, centre-bourg compris. S’y ajoutent plusieurs ZNIEFF de type I.

Le cours d’eau présente ainsi un profil de type « rivière courante à renoncules flottantes », habitat d’intérêt communautaire dans lequel se développent des espèces animales remarquables comme le Chabot ou la Lamproie. Sur le plan piscicole, le cours d’eau est classé en 1ère catégorie.

Les zones humides (mégaphorbiaies) et prairies de fauche sont également présentes sur le secteur, présentant de forts potentiels d’accueil pour des espèces remarquables comme l’Agrion de Mercure.

Les espèces invasives sont également présentes sur le secteur. Ainsi, l’ensemble du cours d’eau est occupé par des foyers de population de Ragondins et de Rats musqués.

Par ailleurs, localement, des foyers végétaux ont pu se développer. Ainsi, plusieurs zones envahies par des espèces invasives végétales telles que la Renouée du Japon, la Balsamine de l’Himalaya ou encore le bambou, ont été identifiées.

 

La Risle n’en reste pas moins un cours d’eau profondément modelé par l’homme qui y a implanté au fil des siècles de très nombreux ouvrages hydrauliques. Une soixantaine d’ouvrages est ainsi recensée depuis Rugles jusqu’à la confluence avec la Charentonne.

L’ensemble de ces ouvrages a été recensé et a fait l’objet d’un diagnostic, afin notamment de définir leur état, leur usage et d’identifier les obstacles qu’ils peuvent engendrer vis-à-vis de l’écoulement des eaux, de la franchissabilité piscicole et du transit sédimentaire (EEC, ONEMA, 2012).

Ces ouvrages n’ont essentiellement pas conservé d’usage économique. Néanmoins, certains conservent encore un intérêt hydraulique de part leur rôle répartiteur et structurant (ouvrages de centre-bourg) ou permettent une production d’électricité (4 unités de production).

Différents usages sont également présents sur les cours d’eau du périmètre avec des activités économiques (1 pisciculture en activité), la pêche (2 associations AAPPMA, et pêche en étangs) ou le canoë-kayak (1 association sportive CSB kayak).

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