Le bassin versant de la Risle

La Risle et ses affluents drainent un bassin versant de 2 315 km² situé à 80% dans le département de l’Eure et à 20% dans le département de l’Orne.

Risle et affluents compris, ce sont près de 760 km de cours d’eau qui s’écoulent de façon permanentes et 620 km de cours d’eau aux écoulements temporaires.

 

De très nombreuses vallées sèches et talwegs collectent les eaux de ruissellement qui rejoignent en aval les cours d’eau pérennes.

 

Les territoires agricoles prédominent fortement ainsi que les forêts qui se situent soit en bordure des plateaux, soit sur la zone des sources de la Risle et de la Charentonne.

Le lit majeur de ces rivières est très majoritairement occupé par des prairies. Les versants sont occupés en alternance par la forêt ou la culture.

La population totale estimée vivant sur le bassin versant de la Risle est de l’ordre de 151 000 habitants.

La Risle au Noyer-en-Ouche               © Codepem, CC BY-SA 3.0, wikipedia

Quatre grands secteurs géographiques se dégagent :

  • La tête de bassin et son aval immédiat où le territoire est essentiellement recouvert de prairies et de forêts ;

  • l’intégralité du Pays d’Ouche et le Sud du Lieuvin, en position intermédiaire, où se conjugue une mosaïque de terres arables et de prairies ;

  • le plateau du Neubourg (et dans une moindre mesure le plateau du Roumois) où les terres arables sont fortement prédominantes et les prairies absentes ;

  • le nord du plateau du Lieuvin où la proportion de prairies est encore très importante et comparable à la tête de bassin.

Des espèces invasives animales et végétales s'y sont installées : ragondins et rats musqués, renouée du Japon et balsamine de l’Himalaya.

Les zones humides et prairies de fauche sont également présentes sur le secteur, présentant de forts potentiels d’accueil pour des espèces remarquables comme l’Agrion de Mercure.

La Risle est cependant un cours d’eau profondément modelé par l’homme qui y a implanté au fil des siècles de très nombreux ouvrages hydrauliques. On dénombre une soixantaine d’ouvrages de Rugles à la confluence avec la Charentonne.

Ces ouvrages ont été recensés et fait l’objet d’un diagnostic, afin notamment de définir leur état, leur usage et d’identifier les obstacles qu’ils peuvent engendrer vis-à-vis de l’écoulement des eaux, de la franchissabilité piscicole et du transit sédimentaire (EEC, ONEMA, 2012).

Les seuls ayant encore un usage économique sont 4 unités de production d'électricité․ Certains conservent un intérêt hydraulique de par leur rôle répartiteur et structurant (ouvrages de centre-bourg).

 

D'autres usages sont également présents : activités économiques (1 pisciculture en activité), pêche (2 associations AAPPMA, et pêche en étangs) et canoë-kayak (1 association sportive CSB kayak).